http://www.glfmisraim.fr/logo.png

 A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS

 GRANDE LOGE FRANCAISE DE MISRAIM

Franc-maçonnerie égyptienne au Rite de Misraim  

FILIATION YARKER–REUSS–BRICAUD–CHEVILLON 

LE RITUEL ET LA PRISE DE CONSCIENCE DE L’HOMME

A.L.G.D.A.D.L.U., V M et vous tous, mes FF , en vos Grades, degrés et qualités,

Dans le cadre du travail que je soumets à votre sagacité, je vais m’employer à vous démontrer l’interaction qui existe entre le travail rituéllique et la conscience de l’homme.

Toutefois, il ne faut pas oublier l’intitulé de cet exposé qui est le rituel et la prise de conscience de l’homme. Y aurait-il une différence entre ces deux éléments : la prise de conscience de l’homme et la conscience de l’homme ?

Existe-t-il une adéquation entre le rituel et la prise de conscience ?

Pour nous, femme et homme maçon de MISRAÏM, étant dans un ordre spiritualiste, nous croyons à l’immortalité de l’Ame, que peut-nous apporter le Rituel ?

Est-ce un outil indispensable ?

Afin de répondre à toutes ces interrogations, je vous propose dans un premier temps l’attrait de ces deux substances. Puis dans un second temps nous aborderons l’interdépendance de ces deux vecteurs.

L’attrait de ces deux substances

Ces deux éléments, le Rituel (A) et la prise de conscience (B) semblent dans un premier mouvement, très éloignés l’un de l’autre.

Le premier peut nous être totalement étranger. Le second peut être une volonté qui nous est personnelle.

A/ Le Rituel.

C’est un ensemble de règles, qui permet une pratique symbolique et orientée vers le Sacré. C’est une prière basée sur le principe de l’évocation : ‘’ A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers….’’

Il doit permettre à l’homme de s’élever en fortifiant son Esprit, afin de dominer la matière. Il nous est demandé de creuser des tombes pour les vices et ériger des autels à la vertu…

Les objectifs de la démarche sont posés, il n’y a plus qu’à mettre en œuvre les moyens nécessaires et indispensables pour atteindre les buts fixés.

Deux moments forts vont caractériser cette mise en œuvre. Il s’agit du début du Rituel (a), et de la fin du Rituel (b).

a) Le début du Rituel.

Que ce parfum de suave odeur apaise nos Ames et atténue nos passions et qu’il nous rende fraternels les uns envers les autres, élevant nos Esprits et nos Cœurs, vers la mission qui nous a été confiée, le travail auquel nous devons nous atteler.

L’allumage des trois colonnes, le rythme donné par la cane du maître de cérémonie, l’encens versé sur le charbon ardent ont pour but l’éveil de nos sens, la vue, l’ouïe, l’odorat. C’est une sollicitation des sens pour prendre conscience que nous sommes. N’est-ce pas là une première approche de la prise de conscience ?

b) La fin du Rituel.

‘’Assister le Suprême Architecte de tous les mondes est pour le maçon de se comporter en homme de devoir. Fidèle à ce devoir en suivant les impulsions de sa conscience. Car l’homme est relié au Divin par sa conscience. A ce stade rituéllique, il n’est plus question de prise de conscience, mais de conscience tout simplement. Que sait-il passé alors ?

Après la présentation des exigences rituélliques, voyons ce qu’il en est du deuxième élément

B/   La prise de conscience de l’homme

C’est une conception liée à une dimension au-delà de la matière. C’est prendre en compte le fait que l’on existe au-delà de la matière. C’est s’intéresser au sens de son existence, au pourquoi.

Cette prise de conscience de son état immatériel doit nous interpeler et nous obliger à tendre vers un objectif précis qui est l’amélioration de soi. Pour certaines sœurs ou certains frères la prise de conscience a commencé bien avant d’être initié.

Pour d’autres, cela se produit dans le cadre de l’initiation, point de départ du cheminement maçonnique.

Pour certaines, pour certains nous découvrons que nous sommes si peu pour ne pas dire rien. En effet la première demande qui est formulée c’est de se baisser, de s’arcbouter :’’baisser vous la porte est basse. ’Il apparait d’emblée, à travers ce premier contact, la volonté rituéllique d’une

prise de conscience de soi. Cette volonté seule

 ne suffit pas, il faut une deuxième manifestation de volonté. Il faut notre volonté, notre envie, notre désir d’amélioration pour que quelque ‘’chose’’ se produise d’une façon subtile.

Cette réalisation alchimique est la résultante des deux éléments, grâce à une interaction qui nous échappe.

C/ L’interdépendance des 2 éléments

Cette interpénétration due à l’accord des deux volontés (A) n’est pas sans conséquences (B).

1/ L’interpénétration

Dès le début de l’initiation, l’absorbation de la boisson de l’oubli aussi symbolique soit-elle, nous fait entrevoir le travail de transformation qui commence. C’est le deuxième acte fort de l’initiation. C’est la fin d’un cycle, mais aussi le début d’un nouveau. Aussi banal cela semblerait être, c’est le passage d’une vie à une autre. Il est dit :’’je consens à mourir à mon passé….’’. Un travail sur deux plans se réalise. Le premier plan est du domaine matériel. Le second est du domaine de l’immatériel.

a) Le plan matériel.

Lors de notre initiation, nous sommes soumis à un certain nombre d’épreuves, qui symbolisent le tumulte du monde profane, voire quelque fois maçonnique, auxquels nous sommes confrontés. Ce sont : les préjugés, les croyances, les haines aveugles.

Nous devons nous débarrasser de ces tares, mais aussi nous en détacher.

b) Le plan immatériel.

C’est une projection sur le cheminement de l’Ame, lorsqu’elle se sépare de son support physique, lorsqu’elle se retrouve face à la balance de MÄAT.

Le troisième moment fort : c’est le breuvage de la mémoire qui fait de nous des maçons militants, des sœurs et des frères de la veuve.

Nous sommes condamnés à ne pas oublier nos serments, nos engagements, ainsi que le lien d’Amour qui nous unit.

2/ Les conséquences de l’interpénétration

La prise de conscience conjuguée à la prière rituéllique nous permet d’accéder à notre temple intérieur, pour sa construction et son amélioration.

La mise en éveil, deuxième stade de la prise de conscience autorise l’alchimie rituéllique de se réaliser, d’accomplir son œuvre de transformation.

Il y a une disponibilité, une ouverture, une attente pour laisser circuler l’énergie Divine, alors nous accédons à la conscience, troisième niveau.

Souvenons-nous  que c’est par la conscience que l’homme est relié au Divin.

La prise de conscience sous l’effet de notre Rituel entraine l’accès à un niveau de Conscience, où il n’y a plus de contraires. Nous sommes dans l’Union, dans la communion. C’est la résolution, l’annulation des inverses.

L’exemple symbolique de cette union, c’est la chaîne où l’on donne et l’on reçoit.

La Conscience qui est le lien avec le Divin, a, sa raison d’être seulement et seulement si les deux composantes, prise de conscience et Rituel sont en adéquation. La feuille de papier n’existerait pas s’il n’y avait un verso et un recto.

Dès lors que cet état de fait (non maîtrisé), irrationnel s’est mis en œuvre, la transcendance de l’ESPRIT sur la matière est inéluctable. Là se trouve l’intérêt de la vie humaine.

Alors toutes les missions, toutes les tâches que l’on aura à accomplir se feront au-delà de notre petite personne avec FOI, dignité et humilité.

Comme le vitrail dans ses différents composants, absorbe la clarté du Soleil, pour restituer la beauté de l’œuvre qu’il représente, soyons, mes sœurs et mes frères, ces différents éléments unis, capables de restituer la lumière que nous avons reçue lors de notre initiation, avec le plus d’intensité possible. Oui cela est possible.     

J'ai dit

Edd.°. LOU.°. – Passé GM. de la GLFMisraim

Cet article n'engage que son auteur